UPFléron

Paroisse Notre-Dame de Romsée

           

Église Notre-Dame, place Hector Denis, 4624 Romsée

 N 50° 36.623 / E 5° 39.936

EGLISE NOTRE-DAME DE L'ASSOMPTION DE ROMSEE (article rédigé par Hubert Judong)

Selon la tradition orale, le culte de Ste Gode (ou Ste Gudule) à Romsée remonterait haut dans le moyen âge.
La plus ancienne attestation écrite actuellement connue d'une chapelle construite à Romsée en l'honneur de Ste Gode date du 09 mai 1715.
Elle raconte la guérison d'une habitante de Longdoz après son pèlerinage à Ste Gode dans la chapelle de Romsée dépendant de la paroisse Saint-Pierre de Chênée.
La chapelle est encore citée le 16 mai 1735. Mais, jusqu'au milieu du 18e siècle, les allusions écrites à son existence sont extrêmement rares. Tout au plus fut-elle un lieu de pèlerinage dont rien n'indique qu'il fut alors bien suivi. Ce silence des sources écrites s'explique sans doute parce qu'aucun sacrement ne pouvait y être administré.

A partir de 1682, les habitants de Romsée pouvaient assister à la messe dans la chapelle de Bouny, mais pour recevoir les sacrements de baptême et de mariage ou pour enterrer leurs morts, ils devaient encore se rendre à Chênée.

En 1750, l'évêque de Liège permit de célébrer la messe à Romsée. Dès lors les habitants se chargèrent de l'entretien de la chapelle et du salaire du prêtre. Il faut savoir que, des habitants, certains dépendaient de l'Avouerie de Fléron, d'autres du Baillage d'Amercoeur. Suivant l'acte d'érection de 1750, les habitants s'attelèrent alors à construire une maison pour loger leur vicaire. Cette maison vicariale fut achevée en 1753. Après cela, une des premières préoccupations des fidèles de Romsée fut d'agrandir la chapelle devenue trop petite et d'agrandir le cimetière contigu, cerné par un mur. Car comme écrit ci-dessus, ils devaient se rendre à Chênée et ce, par tous les temps et des chemins pentus et empierrés.

En 1755 eut lieu la première inhumation. Peu de défunts semblent avoir été enterrés à l'intérieur même de la chapelle. Seules quatre personnes sont citées en 1787, 1790,1791et 1796.

Cette même dernière année, le cimetière fut agrandi.

En 1796 aussi, l'administration municipale du Canton de Fléron ordonna aux ministres du culte de déposer à la maison commune, tous les registres des actes de naissances, mariages et décès. Ce qui fut fait. Ces registres se trouvent, à présent, aux Archives de l'Etat de Liège. A cette époque aussi, les offices de la liturgie rythmaient bien plus qu'aujourd'hui la vie des gens en majorité de la classe paysanne. Ainsi, on raconte, qu'à Noël 1766, les Romséens furent réveillés dès 4 heures du matin par la cloche de la chapelle qui tintait pour les inviter au chant des matines et aux trois messes qui suivaient. Le vicaire de Romsée était ce que l'on appelait un vice-curé, car, il restait sous la dépendance du curé de Chênée. De plus, les habitants avaient encore des obligations vis-à-vis de la cure de Chênée. Il y eut donc des tentatives en 1767 et 1771 pour remplacer la vice-cure par une paroisse indépendante. Plusieurs suppliques furent envoyées en ce sens au Prince-Evêque. Ces suppliques émanaient des communautés de Romsée (Avouerie de Fléron), Chaumont (Avouerie de Fléron), Bois de Beyne (Baillage d'Amercoeur) et Heusay. La chose était difficile car la paroisse de Chênée freinait des quatre fers vu la contribution financière indispensable demandée aux manants de Romsée à l'escarcelle paroissiale.

Ce n'ést qu'en 1803 que les fidèles de Romsée furent libérés de leurs obligations envers l'église de Chênée.

La chapelle fut consacrée le 20 juin 1779 par Charles Alexandre, comte de Valengin, évêque suffragant de Liège, seigneur de Rochette et avoué de Fléron. La chapelle, puis la paroisse de Romsée furent placées sous le patronage de Notre-Dame de l'Assomption.

Le troisième dimanche de juin se tiennent d'ailleurs toujours la procession paroissiale et la kermesse locale.

Le culte de Ste Gode, lui, continuera à être célébré et à être populaire : principalement sa neuvaine du 8 au 16 janvier. On l'implore contre la goutte et les rhumatismes.

Théodore Thimus (1752-1813), né à Aix et donc allemand de souche, fut nommé premier curé de la nouvelle paroisse de Romsée le 28 avril 1803 ; il exerça durant 18 ans d'abord comme vice curé et puis curé.

Romsée connu comme toutes les localités environnantes d'abord les joies populaires, puis les troubles et les difficultés de la période révolutionnaire et aussi les occupations militaires. On y commit moins d'excès que dans d'autres villages ; aucun château n'était à piller, aucun aristocrate à poursuivre de sa vengeance ; personne n'émigra. Les seuls remous locaux de la révolution concernent la perception de la dîme que le peuple crût pouvoir se réserver.

Le Concordat de 1801 intégra définitivement la paroisse de Romsée dans un diocèse. Les limites des doyennés et des paroisses furent, autant que possible, harmonisées avec celles des cantons et des communes. C'était à l'évêque de nommer curé et vicaire. Romsée comptait alors 1151 habitants.

Le 16 mai 1804, le maire de Romsée écrivit à l'évêque pour le supplier de rattacher la chapelle de Magnée (253 habitants) à l'église paroissiale de Romsée. Il n'eut pas gain de cause. Cependant, un décret impérial agrandit la paroisse avec les lieux-dits 'sur les Gottes' et la 'Haye-du-loup'.

La Chapelle de Bouny fut de la responsabilité du curé de Romsée jusqu'à son érection en église paroissiale par l'arrêté royal du 11/07/1842.

Toutefois, la paroisse était pauvre. C'était même la seule du canton de Fléron à n'avoir ni biens fonciers ni rentes. A la fin de la période française en 1807, un des problèmes les plus graves qui se posa à Romsée concerna le cimetière contigu à l'église. Il fallait absolument l'agrandir, reculer le mur d'enceinte au grand dam de certains voisins directs incommodés entre autre par l'odeur à cause des porcs vagabonds !!! Les échanges de lettres, en faveur ou en défaveur, au préfet de l'Ourthe sont nombreux. Si bien que le préfet invita le maire et le conseil municipal de s'occuper de l'établissement d'un nouveau cimetière. Etant donné l'impécuniosité de la commune, le préfet, de guerre lasse, finit par accorder son aval à l'agrandissement du cimetière contigu à la chapelle en décembre 1812. L 'agrandissement entoura la chapelle de 3 côtés. Le cimetière fut béni le 15 février 1828 par le doyen de Soumagne. Il fut désaffecté en 1892 et en 1921 transformé en place publique (l'actuelle place Hector Denis). Le nouveau cimetière fut installé 'aux Steppes' en 1892.

Il fut aussi question, à cette époque, de démolir la chapelle pour construire une nouvelle église au même endroit. La date de construction de cette nouvelle église ne nous est pas connue, mais cela ne peut être qu'entre 1892 et 1905. Elle est représentée sur la carte postale de 1905. Elle possédait un haut clocher dont la hauteur posa problème à l'armée belge. Ce clocher fut diminué de hauteur pour éviter de servir de poste d'observation à l'ennemi en 1914.

Une autre carte postale datée de 1925 montre également l'église à l'entrée de laquelle deux tourelles surmontées d'un toit conique ont été ajoutées. Plus tard quelques modifications mineures furent apportées : comme le remplacement des nombreuses fenêtres (avec un arc à plein cintre), côté rue E. Vandervelde, par de grandes baies verticales garnies de vitraux, ainsi que la flèche du clocher ressemblant à un élégant campanile.
Le texte ci-dessus est un résumé des trois chapitres que le père P. Guérin SJ, originaire de Romsée, a consacré à 1- La chapelle, 2-La création et les débuts de la paroisse, 3-La chronique de la communauté dans le bulletin 1980/-3 p 1 à 202 publié par le Cercle Historique de Fléron en septembre 1980.

 

 

romsée1Construite à l'emplacement d'une chapelle dédiée à Sainte-Gode, l'édifice actuel, blanchi, doit son aspect à de nombreuses transformations successives. Les dernières, très importantes, remontant à 1960, ont doté la nef et le choeur de beaux vitraux abstraits dessinés par André BLANCK, de Raeren. La tour ancienne de la fin du XVIIIè siècle, de section carrée et accolée au choeur, a conservé une porte cintrée.romsee2

Le mobilier :

Christ en croix, bois peint, fin du XVIIIè siècle.

Sculptures : Ste-Gode, bois polychrome de la 2è moitié du XVIIè siècle

guduleSainte Gode (Gudule), invoquée contre la goutte, les rhumatismes et les maladies de la peau.

 Nous avons décidé de prier Sainte Gode lors d'une messe du mois de janvier (la 2è ou la 3è) en l'église de Romsée. La vénération des reliques suivra la messe. pendant cette semaine du mois de janvier, l'église sera ouverte toute la journée.

Invoquée contre les rhumatismes et les maladies de la peau, sainte Gode – déformation de Gudule – est fêtée le 8 janvier, jour probable de ses funérailles. Chaque mois, la messe du 2e ou 3è dimanche est célébrée aux intentions des pèlerins. Un fragment de ses ossements est conservé en l'église de Romsée.

 Il est possible de devenir membre de la Confrérie de Sainte Gode en versant 10 € au compte IBAN-BE85 068-2082860-06 de la Paroisse Notre Dame de Romsée (4624) (indiquer vos noms et adresse complète).

 Les membres
- prient si possible chaque jour la prière indulgenciée à Sainte Gode ;
- effectuent une fois l'année une visite à l'église de Romsée.

 Vous êtes tous invités à venir prier, vénérer ensemble et demander la protection spéciale de Sainte Gode. Et, si vous ne pouvez vous déplacer, nous vous invitons durant ces deux dimanches à vous unir par la pensée et la prière à tous les pèlerins.

Contact : Guy Caudron, Rue François Blavier, 22, 4624 Romsée. Tél. 04.358.71.69

 Ancienne carte postale

eglise romsée

                

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