Secrétariat d'Unité Pastorale
Pour tous les documents concernant les baptêmes, mariages et autres sacrements, pour toutes les demandes d'information sur les paroisses de Fléron St-Denis & Ste Famille (4620), Retinne (Ste Julienne)(4621), Magnée St-Antoine (4623), Romsée Notre-Dame (4624), Bouny (paroisse fusionnée avec Romsée), adressez-vous à :
Secrétariat de l'Unité Pastorale du Fléronnais
Rue de l'église 22
BE 4620 FLERON
+32 (0)4 358 30 21
courriel@upfleron.be
Travaux dans l'église de Retinne
La nef comme vous ne l'avez jamais vue
Un type de peintures redécouvertes
Mais qui a chipé l'orgue ?
L'état des tuffeaux avant la restauration
L'état des tuffeaux après la restauration
Julienne de Cornillon
Un site lui est consacré ! www.lapetitejulienne.be
"Dans notre diocèse de Liège, Julienne de Cornillon est une sainte très connue. Vous connaissez certainement la Fête-Dieu et la procession du Saint-Sacrement. Julienne a oeuvré pour que cette fête soit célébrée. Cela fait déjà très très longtemps. Ce site internet va vous raconter l´histoire de Julienne. Je suis toujours enchanté de voir comment le bon Dieu fait de grandes oeuvres avec l´appui de personnes petites et simples. Vous allez vous étonner de voir comment on en est arrivé à célébrer la Fête-Dieu. Ainsi, je vous souhaite bien du plaisir à regarder les images colorées et joyeuses du livre et de ce site internet ainsi que de lire ses beaux textes.
La première procession du Saint-Sacrement pour la Fête-Dieu a eu lieu à Cologne. Ainsi, Liège en Belgique et Cologne en Allemagne sont deux villes distantes de 100 kilomètres dans lesquelles la présence de Jésus dans le Pain Consacré est particulièrement célébrée."
Aloys Jousten
Détails chapelle Magnée
« Le bâtiment se trouvait approximativement à l'emplacement de l'église actuelle, mais il était moins large et moins profond. Ses murs étaient constitués entièrement de pierres du pays. Deux travées formaient l'unique nef ; le chœur commençait avec la largeur de la nef et se rétrécissait ensuite.
Une ouverture était formée dans le milieu du mur du fond ; elle donnait accès à une modeste sacristie, de petite hauteur, réalisée dans l'axe de l'ensemble. La baie d'entrée, d'environ 1,50 m de large et de 2,50 m de hauteur, était garnie d'une porte en bois, à deux vantaux, et se trouvait dans le milieu de la façade principale ; deux marches, en pierre taillée, donnaient accès à l'intérieur.
A l'aplomb de cette porte était conditionnée une niche abritant une statuette et, légèrement au-dessus, un oculus éclairait le jubé.
Quatre baies d'environ 1,50 m de largeur et 2,50 m de hauteur commençaient à 2 m au-dessus du pavement et éclairaient abondamment la nef ; deux baies de même dimension étaient formées dans les parois latérales du chœur.
Les angles de la façade principale, de la jonction des façades latérales avec le chœur et de la paroi arrière de ce dernier étaient formés de pierres taillées disposées en harpe.
Les pieds-droits de la porte d'entrée et de chaque baie de fenêtre étaient également formés à l'aide de pierres taillées disposées en harpe.
La porte d'entrée et les baies de fenêtres étaient couronnées par différentes pierres taillées posées en anse de panier.
L'éclairage de la sacristie était assuré par deux fenêtres de dimensions modestes, quoique également pourtourées de pierres taillées.
Indépendamment des baies, les parois extérieures étaient constituées de pierres brutes, dénommées « moellons », posées à tas horizontaux.
Chaque baie de fenêtre de la nef, du chœur et de la sacristie était pourvue d'un canevas de fers solides, contenant des vitres de couleur, mises sous plomb, et formant de multiples losanges.
Un clocheton carré, dans l'axe de la nef, garnissait la façade principale, légèrement en retrait de cette dernière. Chaque côté mesurait approximativement 1,80 m de largeur sur 2,50 m de hauteur et possédait quatre abat-sons. Le volume ainsi formé était couronné par un toit débutant par quatre faces à pente normale et se terminant par huit pans à très forte pente. Le toit était terminé par la croix métallique reposant sur un globe en plomb.
La nef était couverte par deux versants de toiture, le chœur par trois et la sacristie par trois également. Une croix était plantée à la rencontre des versants de la nef et de ceux du chœur.
A la base de chaque versant, un chéneau demi-lune recevait les eaux et celles-ci se répandaient sur le chemin par le truchement de tuyaux de descente.
Toutes les parties de la toiture, y compris les versants et les côtés du clocheton étaient recouvertes d'ardoises posées à lignes horizontales. »
Curé Charles-Antoine Strail
il fit des découvertes dans la famille si curieuse des orchidées ; il signala l'existence, dans les environs de Fonds de Forêt, de plantes rares, telles que l'orphrys mouche, l'orphrys abeille et la spirante, trois plantes que l'on retrouve dans la flore australienne. Pas content de la découverte, il en chercha le pourquoi qui fut admis par la faculté de botanique de l'Université. En effet, en descendant de Fléron vers Prayon, à l'entrée du village de Fonds de Forêt, se situent les ruines d'une usine qui, au 19ème siècle, portait le nom de « La Lainière » ; on y lavait les laines qui, à l'état brut, étaient importées d'Australie et d'Argentine avant de les expédier à Verviers ; ces laines importées contenaient des tas d'impuretés et notamment des graines et des semences. Soit par l'action du vent, soit par l'intermédiaire d'un oiseau, ces graines se répandirent sur un coteau bien déterminé dans un périmètre voisin de l'usine, où elles germèrent et fleurirent. Hélas, les hivers rigoureux de nos régions et les promeneurs peu scrupuleux eurent raison de ces plantes. L'abbé Strail publia un livre de botanique : « La flore de Chaudfontaine et de Magnée ». Il possédait aussi une très curieuse et rare collection de fossiles qu'il donna au comte de Looz, lequel la céda à l'Université de Liège.
Décret épiscopal
Projet officiel remis le 4 juillet 2003 par le doyen Lambert Malbrouck,
avis définitif du Vicaire général en date du 22 février 2004
Création de quatre unités pastorales :
1. l'unité pastorale de Fléron comprenant les cinq paroisses situées sur la commune de Fléron
2. l'unité pastorale de Beyne-Heusay comprenant les cinq paroisses de la commune de Beyne-Heusay et celle de Saive
3. l'unité pastorale de Soumagne comprenant trois paroisses (Fécher ; Ayeneux ; Soumagne) de la commune de Soumagne et les deux de la commune d'Olne
4. l'unité pastorale de Melen comprenant les quatre autres paroisses de la commune de Soumagne (Micheroux ; Cerexhe-Heuseux ; Melen ; Tignée-Evegnée) .
Décret épiscopal promulgué le 25 mars 2004 en la fête de l'Annonciation du Seigneur par Aloys Jousten, évêque de Liège
Entrée en vigueur au 1er juin 2004
Wuidar Léopold
Pendant les sombres et douloureuses journées du début août 1914, l'angoisse et la mort avaient donné rendez-vous aux habitants de Magnée. Les Allemands cherchaient à s'infiltrer entre les forts de Fléron et de Chaudfontaine pour atteindre Liège tandis que l'infanterie belge, dont des observateurs étaient en liaison avec le fort de Fléron, avaient pris position sur les terrains, sillonnés de tranchées, occupés aujourd'hui par les maisons de la petite propriété terrienne et du foyer fléronnais, avec le square Baudouin comme centre approximatif. Les pertes allemandes sont lourdes ; leur vengeance, leur haine, leur rancune sera terrible pour la population civile. Dans le village, les troupes allemandes commettent d'ignobles atrocités, fusillent plusieurs habitants, dont des enfants, incendient fermes et maisons après les avoir pillées. C'est dans ce contexte que l'intrépide et courageux curé panse et soigne les blessés. Lorsque, en face de la maison où il prodigue ses soins, un schrapnell parti du fort de Fléron tue un cavalier allemand, le curé est arrêté de maîtresse façon, roué de coups, couvert de crachats, traité d'assassin et emmené comme otage. Il fut néanmoins libéré quelques heures plus tard et put regagner Magnée par les bois et campagnes tard dans la nuit.
Magnée était désert et l'église était transformée en une grande infirmerie pour blessés et agonisants allemands.
Quelques jours plus tard, le 13 août, le curé est de nouveau arrêté et emmené à l'église de Fléron ; il est condamné à mort avec fusillade reportée au lendemain matin. Mais sur ces entrefaites, le fort de Fléron avait hissé le drapeau blanc : le Commandant Mozin et ses braves soldats étaient contraints de se rendre après une lutte héroïque. Grâce à la reddition du fort, notre brave curé et d'autres personnes furent libérées le lendemain matin.
Nous disposons d'un texte écrit de la plume de l'abbé Widar ; c'est qu'en effet, au lendemain de la guerre, les prêtres arrêtés par les Allemands furent invités par l'Evêché à envoyer une relation des sévices subis :
« -Le 6 août 1914, pris par les Allemands sur l'ordre d'un officier supérieur, qui m'a mis en joue en disant à ses soldats : « Arrêtez-le, c'est un assassin ! ».J'ai expliqué que si j'étais couvert de sang, cela provenait de ce que je soignais mes paroissiens blessés. Explication pas écoutée ; emmené très durement ; obligation d'indiquer les chemins (je n'ai pas indiqué un pouce de sentier) ; menaces de mort ; obligation de rester debout pendant que le fort tire sur nous (les soldats se couchaient); marche à cheval contre moi qui étais à garder sur la route ; relâché le soir.
-Le 8 août 1914, obligation de rester à l'église menacée de bombardements selon eux. Refus de rester près d'eux, par principe, ne voulant pas coucher avec eux. J'ai passé la nuit devant l'église, dans la ligne du fort exacte, pour montrer que les Belges respecteraient l'église devenue Croix-Rouge.
-Le 13 août 1914, arrêté à Heusay avec M. le curé Lepropre, curé de Heusay ; journée tout entière en plein danger, sans nourriture, jusqu'au moment où ma pauvre vielle mère est venue elle-même, au milieu des troupes, nous apporter des tartines. Nuit affreuse dans l'église de Fléron. Condamnation à mort à 2 h de la nuit, dans l'église. Exécution annoncée pour le lendemain à 5 h 30, devant l'église, pour le cas où l'on tirerait encore sur eux. Relâché.
-Vendredi 14 août, rentrée au presbytère : tous les carreaux brisés, tous les meubles ouverts, fracturés ; vol de toutes choses pour plus de 3.000 F, peut-être 4.000 F car il y a des choses dont nous dirions difficilement la valeur.
-Le 29 mai 1915, emmené en prison à Saint-Léonard : accusé d'avoir enrôlé des soldats pour le front. Là, on a voulu me « mécaniser » pour me faire parler ; on m'a laissé avoir faim, ne me donnant que du pain gâté et vraiment puant. J'ai été traité comme un chien par le principal gardien.
-Au sortir de la prison, pour me rembourser les 25 F pris sur moi, on m'a remis des billets sans valeur.
-Le 6 septembre 1916, j'ai été condamné à 500 marks pour avoir dit que les Allemands étaient des assassins et des voleurs. Or je n'ai dit cela que sur l'injonction qui m'était faite à ces questions : « Pourquoi a-t-on fusillé les civils, pourquoi a-t-on brûlé les maisons, etc. ? J'ai dû payer pour éviter une nouvelle condamnation.
-Comme plusieurs autres habitants des environs, j'ai dû rester comme otage au début de la guerre, dans le fort de Fléron. Cela a duré environ 2 mois. »
Léopold Widar, curé de Magnée
Paroisse Saint-Coeur-de-Marie à Bouny
La paroisse de BOUNY n'est plus ! Elle a été absorbée par la paroisse de ROMSEE !
Chapelle & presbytère Saint-Cœur-de-Marie, rue du Cimetière à Bouny (4624 Romsée)
N 50.600656, E 5.665844
Eglise du Saint-Cœur-de-Marie de Bouny (article rédigé par Hubert Judong)
A partir de 1682 (la population s'étant fortement accrue, parallèlement au développement de la clouterie), les habitants de Romsée, Chaumont, Soxhluse, Elheur et Bouny pouvaient assister à la messe dans la chapelle de Bouny.
La chapelle de Bouny fut de la responsabilité du curé de Romsée jusqu'à son érection en église paroissiale par l'arrêté royal du 11/07/1842. L'église que l'on voit sur les cartes postales de 1910 et 1930 fut construite en 1873. Cette église présentant des risques d'effondrement fut abattue en 1974.
De 1974 à février 2013, une messe dominicale fut célébrée à l'ancien presbytère, spécialement aménagé. En août 2013, la décision a été prise de ne plus y célébrer. La plupart du temps, la messe du samedi soir ne réunissait plus que de 4 à 8 personnes.
Paroisse de la Sainte-Famille
N 50° 36.796 / E 5° 41.117
Église de la Sainte-Famille, rue Jehaes 9, 4620 Fléron
Monsieur l'Abbé Lorphèvre arrive à Fléron au moment où un drame a frappé les forces vives de la communauté : le décès de Monsieur le Curé Denne et de trois religieuses de l'école (du Bac) dans un bombardement meurtrier, le 8 décembre 1941.
Les ruines sont là !
La première tâche du pasteur est évidente : reconstruire.
Une ère nouvelle commence : avec courage, cependant que les années de guerre rendent bien pénible le labeur du prêtre résolu à donner la priorité aux restaurations couvent-école.
Dès 1945, l'artère commerçante et le quartier résidentiel proche, connaissent une explosion démographique peu commune.
L'audacieux pasteur qui n'est pas homme à subir les événements, mais plutôt à les devancer et à risquer, pressent le besoin d'une nouvelle implantation.
En 1950, après l'achat d'une propriété à la "Chaussée", il a les coudées franches pour commencer à construire.
Le quartier aménagé (nouveaux batiments école-couvent à la grand route, suite à l'incendie qui a ravagé le couvent et l'école du Bac le 8 avril 1954), le cinéma "Résidence" établi, restait un projet de taille : la construction de l'église de la Sainte-Famille, second lieu de culte dans une commune en pleine expansion.
Le 7 mars 1965, c'est jour de liesse : le sanctuaire est ouvert aux célébrations pour la plus grande joie de ceux qui ont connu les chapelles "provisoires" dans les locaux scolaires. Couronnement des efforts, le 9 janvier 1966 : consécration de l'édifice par Monseigneur Van Zuylen.
Lettre de Monseigneur Van Zuylen, Evêque de Liège, consécrateur de l'église de la Sainte-Famille, le 9 janvier 1966 "Cette église de la Sainte-Famille est vraiment une église du "Concile" construite pendant que Vatican II tenait ses sessions, inaugurée au lendemain de la clôture de Rome. Elle doit être pour Fléron, un rappel constant de l'esprit du Concile et de ses grandes directives, spécialement de la prise de conscience des responsabilités des laïcs dans la vie de l'Eglise et du sens du dialogue entre prêtres et laïcs, chrétiens et ceux qui sont éloignés de l'Eglise. Qu'elle soit un foyer qui alimente l'esprit de charité fraternelle et le dynamisme de votre belle Paroisse." |
Sise dans le Quartier Résidentiel créé dans les années 50, l'église moderne fut bâtie immédiatement après le Concile de Vatican II initié par sa sainteté le pape Jean XXIII en 1962. L'influence du Concile se remarque à l'autel dirigé depuis lors face aux fidèles.La disposition de la nef en quartier permet à tous les fidèles d'être orientés vers l'autel.
Une vaste tribune en arc de cercle propose également de nombreuses places. Il n'y a pas de clocher, mais le mur de fond du chœur est exhaussé et dépasse l'édifice de plusieurs mètres. C'est au sommet de ce pan de mur que seront montées en 1985, lors du 20e anniversaire, un couple de cloches sonnant les heures et les offices.
Article rédigé par H. Judong, Secrétaire du Cercle Historique de Fléron
Décembre 2012
Festivités pour les 800 ans de la naissance de Sainte Julienne en 1992
Sainte-Famille ou Trinité ?
Depuis la fête de la Sainte-Famille en 2013, une icône authentique, don des sœurs de la Sainte-Famille de Bordeaux, orne le mur situé à droite des fonts baptismaux.
Quittant leur maison de la paroisse Saint-Remacle à Liège, les religieuses souhaitaient confier à une communauté chrétienne liégeoise dédiée à la Sainte-Famille cette pièce unique, commandée quelques années plus tôt à l'atelier Saint Séraphin de Sarov à Liège. Réalisée selon des techniques minutieuses séculaires, conforme aux canons esthétiques de l'iconographie orientale, l'icône intrigue : de loin, celui qui connaît la célèbre Trinité d'Andreï ROUBLEV croit y voir le Père, le Fils et l'Esprit, alors qu'il s'agit bien de la Sainte Famille de Nazareth : Jésus, Marie, Joseph.
Cette grande originalité procède de l'intuition théologique de l'auteur – volontairement anonyme – qui a, selon le terme traditionnel, "écrit" l'icône.
Un des maîtres de la spiritualité française du XVIIe siècle, "Monsieur" OLIER, écrivait déjà : « Dieu, qui ne peut aimer sensiblement son Fils, l'a aimé sensiblement à travers Marie et Joseph. Si bien que tous deux ensemble représentaient une seule et même personne, celle de Dieu le Père/Mère. » Marie, pourrait-on dire, est la meilleure "incarnation" de l'amour maternel de Dieu et Joseph, la meilleure "incarnation" de son amour paternel.
L'amour qui allait de Marie et Joseph à Jésus et vice-versa, était de même nature, par participation, et sous forme incarnée, que celui qui s'échange de toute éternité entre le Père et le Fils. Amour qui n'est autre que l'Esprit-Saint. C'est en ce sens que l'on peut parler de la Sainte-Famille, icône – du grec eikôn, signifiant image – sur terre de la Trinité, ou plus exactement, icône de l'amour trinitaire.
Jean LIEVENS, curé-doyen
CUP
LE CONSEIL D’UNITÉ PASTORALE (CUP)
Les missions du CUP
Dans le diocèse de Liège, les paroisses sont réunies en “Unités Pastorales". Le terme “Pastoral" fait allusion à un ensemble confié à un même “Pasteur" ou curé.
Durant des années, un CUP a porté avec le curé la réflexion et les grandes orientations pastorales de l'Unité Pastorale du Fléronnais. Actuellement, avec souplesse et réactivité, des conseils non permanents se réunissent chaque fois que le besoin s'en fait sentir dans l'un ou l'autre domaine de la vie de l'UP.
Les Oeuvres de la paroisse Saint-Denis en 1950
Les Oeuvres de la paroisse Saint-Denis en 1950 (Année Sainte sous Pie XII)
Clergé de l'époque : Abbé G. Lorphèvre (curé) et Abbé A. Halleux (vicaire)
1. Les oeuvres de culte :
Fabrique d'église
Chorale Saint-Denis
Ligue du Sacré Coeur (communion le premier dimanche du mois)
Confrérie de Saint-Hubert et de la Sainte Vierge
Groupe des acolytes
2. Les oeuvres d'éducation :
Institut Sainte-Julienne, 10, rue du Bac
Ecole primaire, filles et garçons
Quatrième degré professionnel, filles
Ecole d'apprentissage, jeunes filles
deux écoles gardiennes, rue du Bac et Gare
3. Les oeuvres d'Action Catholique :
des hommes, Comité de Bonne Presse
des femmes, Ligue des femmes catholiques
des jeunes gens, J.O.C. et Coeurs Ardents
des enfants, "Coeurs Joyeux" Croisade Eucharistique et "Joyeuses"
4. Les oeuvres de Charité :
Société de Saint Vincent de Paul
5. Les oeuvres sociales :
Mutuelle Saint Lambert
Société Mutualiste de Retraite (Pension de Vieillesse)
6. Les oeuvres de délassement :
Cercle Saint-Louis, Cinélux
Bibliothèque paroissiale au Cercle
Saint-Louis Ping-pong Club
Jeunesse sportive (football)
Paroisse Saint-Antoine de Padoue de Magnée : adresse et historique
- Détails
- Écrit par Joseph Lempereur
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Rue Fonds de Forêt 4-12 4623 Fléron 50.602608, 5.682496
Historique de la paroisse Saint-Antoine de Padoue à Magnée
(article rédigé par Joseph Lempereur)
Bref historique général
L'église Saint-Antoine de Padoue, telle que le promeneur la découvre aujourd'hui, date de 1950 ;
il s'agit d'une construction néo-gothique en moellons de grès et calcaire.
Elle est en réalité, à part quelques détails, la copie presque conforme de l’église primitive érigée en 1904 et démolie au début de la guerre de 1940.
Au début du XXème siècle, cette église primitive avait pris la place de la petite chapelle construite en 1766.
La paroisse de Magnée a vu officiellement le jour en 1842 ; sans remonter à un lointain passé où le territoire de Magnée relevait de la paroisse de Jupille, c’est de la paroisse de Fléron que, pendant plusieurs siècles, dépendit l’organisation religieuse sur le territoire de Magnée : le curé de Fléron déléguait un vicaire à Magnée, tout en maintenant baptêmes, obsèques et mariages en l’église de Fléron.
La paroisse de Magnée, de 1842 à 1980, eut à sa tête onze pasteurs qui habitaient dans le presbytère de Magnée, puisqu’ils n’avaient en charge que cette seule paroisse. De 1980 à 2002, le curé de Romsée fut en même temps le curé de Magnée, tout en habitant dans le presbytère de Romsée. Le presbytère de Magnée fut rendu à l’administration communale.
En 2002, l’Evêché de Liège réorganisa le territoire diocésain en unités pastorales : la paroisse de Magnée, tout en gardant son existence officielle et sa structure ancienne, fait actuellement partie d’une unité pastorale, où l’on retrouve les paroisses de Bouny, de Fléron, de Magnée, de Retinne et de Romsée, sous la responsabilité pastorale du curé-doyen de Fléron, assisté de vicaires et/ou de prêtres auxiliaires.
Historique Détaillé
La vie religieuse à Magnée avant la création de la paroisse.
Le territoire de Magnée fut d’abord rattaché à la paroisse de Jupille créée au 9ème siècle (cfr Micheline Josse, Le domaine de Jupille des origines à 1297, éd. Pro Civitate, 1966), puis à la paroisse de Fléron lorsque celle-ci en fut démembrée, au plus tard au 12ème siècle, mais peut-être déjà auparavant.
Contrairement aux curés de Chênée qui créèrent les vice-cures d’Embourg, de Romsée et de Heusay, les curés de Fléron ne déléguèrent pas le pouvoir d’administrer les sacrements de baptême et de mariage, ni de célébrer les obsèques, dans les chapelles de Beyne, de Retinne, de Magnée et de Queue-du-Bois. La chapelle de Magnée n’eut donc pas de registre des baptêmes, des mariages ou des décès. Elle n’eut que deux espèces de registres, l’un pour les actes de fondation et l’autre pour les comptes. Deux de ces registres étaient encore conservés à la cure lorsque le Cercle historique de Fléron, sous la plume de Clément Soumagne et de Pierre Guérin, publia en 1985 une étude sur l’histoire de Magnée. En juin 1981, le dit Cercle historique de Fléron avait déjà publié les actes les plus importants conservés dans le registre des fondations.
Le second registre contient les comptes de la chapelle ; il commence à la date du 25 avril 1770 et fait suite à un autre registre des comptes, aujourd’hui perdu, auquel il fait occasionnellement référence.
Ce registre permet de compléter la liste des vicaires de Magnée qui a déjà été publiée par le Cercle historique de Fléron en juin 1981 et par Pierre Guérin dans ses Echos de la vie passée dans les doyennés de Chênée, Fléron et Soumagne, publiés en 1976.
Arnold-Joseph Lefin est cité jusqu’en juillet 1777.
Lambert Meesen est cité jusqu’en juillet 1779.
La messe fut ensuite célébrée durant sept semaines par un Père Carme puis, jusqu’en janvier 1780, par le vicaire de Fléron, Henri-Daniel Trois fontaines.
Jean-François Bonjean est cité jusqu’en 1786.
Jean-Pierre Noël restera jusqu’à son décès en juin 1804.Il s’était cependant absenté en 1795, probablement à cause des événements politiques ; pendant dix mois, il avait été remplacé par le vicaire Brokard auquel le mambour de la chapelle paya ce qui lui était dû pour ses services rendus.
La chapelle resta sans vicaire de juillet à septembre 1804 ; elle fut ensuite desservie par l’abbé Guissart qui reçut le payement de ses services rendus pendant trois mois ; on ne sait pas qui assura le service de la chapelle en 1805 et pendant les onze premiers mois de 1806.
En décembre 1806, Henri-François Collignon fut installé comme vicaire de Magnée; il restera en place jusqu’en juillet 1824.
Charles-François Berden desservit la chapelle de février 1826 à septembre 1839 ; mais il ne semble pas avoir résidé à Magnée.
Les biens et le soin de la chapelle et de la maison vicariale étaient confiés à une cour de « tenants », sous la responsabilité du curé de Fléron auquel sa charge pastorale conférait le titre de « mambour surintendant de la chapelle ». Les tenants désignaient parmi eux un mambour appelé parfois receveur : il se chargeait des recettes et des dépenses et rendait ses comptes à la fin de son mandat.
Les recettes étaient divisées en trois postes : les payements des rentes dues à la chapelle, les revenus des heids ou biens communaux loués à l’enchère publique au profit de la chapelle et un troisième poste appelé « bloc de Saint-Antoine », qui devait d’abord servir à payer le gage du vicaire ; en cas d’insuffisance du bloc, le reste du gage du vicaire était payé par les autres revenus
Le journal des dépenses énumère, avec une régularité parfaite et fastidieuse, les achats d’hostie, de vin de messe, de chandelles, d’encens, de charbon, de vêtements liturgiques, les frais d’entretien et de réparation de la chapelle et de la maison vicariale, le payement des gages du sonneur de cloches, du servant de messe, du chantre et du porteur de croix à la procession.
Le statut de la chapelle de Magnée changea sous le régime français avec l’application du Concordat : les comptes de la chapelle furent intégrés dans ceux du nouveau Conseil de Fabrique de Fléron qui avait été installé le 6 janvier 1811.
Sur le plan paroissial, le village de Magnée avait donc perdu toute autonomie ; il n’y avait plus de vicaire domicilié à Magnée ; le service de la chapelle était assuré par un vicaire venant de Fléron ; la chapelle n’avait plus de biens propres ni d’administration particulière ; elle n’avait plus de cour de tenants. Il faudra attendre la création de la paroisse pour voir le village de Magnée jouir d’une nouvelle indépendance sur le plan religieux.
Les deux photos de la chapelle publiées par le Cercle historique dans sa publication de juin 1981 ont permis à l’architecte Servais Baiwir d’en donner une description précise.Plus de détails ici
Cette chapelle fut construite en 1766 et consacrée le 29 juin 1779 par Monseigneur Charles-Alexandre, comte d’Arberg, suffragant de l’Evêque de Liège.
La paroisse de Magnée depuis sa création
La paroisse de Magnée fut créée par l’arrêté royal du 11 juillet 1842 mais il fallut attendre la nomination d’un curé et l’installation d’un conseil de fabrique pour que l’Evêque de Liège l’établisse officiellement le 30 décembre 1842 sous le patronage de Saint Antoine de Padoue et confère à son curé la juridiction spirituelle qui lui était dévolue par le droit canonique.
Le conseil de fabrique fut établi le 26 juillet 1842 par un arrêté de la députation permanente de la province de Liège. Conformément à l’article 6 du décret du 30/12/1809, l’Evêque de Liège nomma à ce conseil Gilles-Joseph Heuse, Henri Mercier et Jean-François Defays ; de son côté, le gouverneur de la province nomma Antoine-Joseph Widart et Jacques Prévot ; le bourgmestre Adam Spirlet et le curé Charles-Antoine Strail étaient membres de droit. Le conseil se réunit pour la première fois le 04/09/1842 et désigna Gilles-Joseph Heuze comme président
Les présidents successifs du conseil de fabrique, en 170 ans, ne sont qu’au nombre de douze : Gilles-Joseph Heuze à partir de 1842, Henri Mercier à partir de 1847, Antoine Widart à partir de 1862, Adam Spirlet à partir de 1898, Pierre Martinus à partir de 1920, Henri Nicolet à partir de 1939, Armand Delsaute à partir de 1942, Jean Bosson à partir de 1952, Joseph Palm à partir de 1955, André Soumagne à partir de 1958, Joseph Lempereur à partir de 1974, Henri Saive à partir de 2011.
Les curés successifs de Magnée sont :
Charles-Antoine Strail à partir de 1842; L’abbé Strail fut un savant botaniste, il était surnommé le « savant curé de Magnée ; plus de détails ici
Henri Sodart à partir de 1876,
Louis Aussems à partir de 1886,
Gérard Stassen à partir de 1892,
Edmond Closset à partir de 1898
(L’abbé Closset fut le constructeur de l’église : cfr ci-dessous),
Léopold Wuidar à partir de 1909.
C'est sous son pastorat que l'on construisit, en 1928, le cercle Sainte-Apolline, en face de l'église, et que l'on planta, en 1930, un marronnier rue Fonds de Forêt, devant l'entrée de la propriété Géradin, pour commémorer le centenaire de l'indépendance de la Belgique. (En 1830, Magnée avait une population de 310 habitants ; en 1930, de 532 habitants).
Un chapitre est consacré à Sainte Apolline dans les pages suivantes.
Mais c'est surtout par sa conduite héroïque pendant la guerre 14/18 et notamment dans les tragiques journées d'août 1914 que l'abbé Wuidar est connu. Plus de détails ici
Louis Hildebrand à partir de 1932,
Lucien Deblon à partir de 1936,
Auguste Goka à partir de 1944
(C’est l’abbé Goka qui, après la guerre, se chargea de la reconstruction de l’église)
Jean Andrès à partir de 1954,
Alphonse Coolen à partir de 1967.
Conséquence de la pénurie de prêtres, le Père Coolen, dernier curé n’ayant en charge que la seule paroisse de Magnée n’était déjà plus un prêtre du clergé diocésain ; il s’agissait d’un ancien père missionnaire du « Congo belge », issu de la congrégation des chanoines de Latran.
A son départ, en 1980, la paroisse de Magnée fut confiée au curé de Romsée, Georges Mawet, auquel les Pères Carmes de Chèvremont, et notamment le père Gilles, apportèrent un précieux concours. (On peut mentionner d’autres Pères Carmes qui, à l’occasion et parfois avant l’arrivée de l’abbé Mawet, apportèrent leur précieux concours : les Pères Clément, Germain, Eli, Etienne, Marc ; on se souvient aussi de l’aide du Père Dominicain Orban de Xivry sous le pastorat de l’abbé Andrès, lequel fut très handicapé durant son pastorat, à cause de la sclérose en plaques).
Le presbytère de Magnée fut rendu à son propriétaire, la commune de Fléron.
Georges Mawet fut remplacé en 1987 par Albert Simons à la tête des deux paroisses de Romsée et de Magnée, et ce jusqu’en 2002.
A partir de 2002, le diocèse réorganisa les paroisses en unités pastorales ; celle qui nous concerne comprend les paroisses de Bouny, de Fléron, de Magnée, de Retinne et de Romsée ; cette nouvelle organisation fut entérinée par le décret épiscopal du 25/03/2004. L’unité pastorale relève d’un curé, qui est en même temps doyen de Fléron et environs : en 2002, ce fut Lambert Malbrouck ; en 2004, Leo Palm ; et depuis 2008, c’est Jean Lievens. Ce curé-doyen est aidé par des vicaires et/ou des prêtres auxiliaires : Luc Ronchaine de 2002 à 2009, Floribert Kaleng-Kakez de 2002 à 2003, Jean-Jacques Mauc de 2003 à 2012, Marc Fontaine de 2005 à 2009, Clotaire-Jonas Bangui de 2009 à 2013, Olivier Windels de 2009 à 2016, Aristide Masumbuko de 2016 à 2017, Paul Wafflard de 2018 à 2023 et Orlando Muyshondt depuis 2023.
Le lieu de culte proprement dit (église et chapelle)
Dès son arrivée à Magnée en 1898, le curé Closset fut préoccupé par la vétusté de la chapelle et songea très vite à construire une nouvelle église. Le collège échevinal porta à l’ordre du jour du conseil communal la demande du conseil de fabrique et obtint, ensuite, l’approbation des autorités supérieures. L’emplacement choisi fut approuvé par la commission royale des monuments qui précisa que « la nouvelle église sera plus exactement orientée que ne l’est la chapelle actuelle ( NDLR : l’orientation de l’église de Magnée est telle que les vitraux du chœur reçoivent, chaque matin, les lueurs du soleil naissant. La règle voulue par le Concile de Trente a été respectée : les églises devaient être orientées du levant au couchant avec leur maître-autel à l’est) et sera plus dégagée et assise dans la partie la plus habitée de la commune, à proximité de la maison communale et du presbytère ». Jacques Prévot consentit à vendre à la fabrique le terrain joignant la chapelle. Les travaux de construction furent adjugés à un entrepreneur de Fléron, Laurent Delbouille pour la somme de 47.870 francs. A cette construction, il fallut ajouter un décor à fresques (de l’artiste peintre Fassin), le vitrail de la grande fenêtre du chœur (représentant le Pape Léon XIII et l’Evêque de Liège, Martin Rutten), des meubles (réalisés par un maître-sculpteur de Fétinne, Alfons Peeters), un banc de communion et deux confessionnaux.
Pendant sa construction, les offices étaient célébrés dans une grange, place de la Chapelle.
L’église fut consacrée par l’Evêque de Liège, Martin Rutten, le 3 juillet 1904. Le curé Closset fut non seulement le constructeur mais aussi le mécène de l’église : il participa à l’achat des pièces énumérées ci-dessus ; de plus il acheta de ses deniers un magnifique harmonium à trois claviers mains et à un clavier pied qui servit jusqu’au 11 juin 1940. Il put aussi compter sur les subsides des autorités officielles et fut aidé par la générosité de nombreux chrétiens de Magnée et des environs.
Il est probable que la cloche de l’ancienne chapelle fut replacée dans la nouvelle église, de plus, en 1912, une seconde cloche, de 660 kg, fut installée dans la tour.
A partir de 1913 et jusqu’en 1940, on compléta l’ameublement intérieur par l’achat, notamment, de deux autels latéraux, d’une chaire de vérité et de plusieurs statues.
Le 11 mai 1940, vers 11 heures, des soldats belges du génie dynamitèrent la tour et le clocher de l’église qui, comme en 1914, servaient de poste d’observation pour le fort de Fléron. La voûte du chœur, la chapelle de sainte Apolline, l’abside gauche, les portes et les vitraux furent détruits ; les toiles peintes à l’huile furent lacérées par des débris de pierres et de verre et à jamais perdues ; la toiture était complètement arrachée ; l’intérieur de l’église ne présentait plus qu’un enchevêtrement de moellons, de poutres, de plâtras et de verre. Par ordre de l’autorité militaire belge, les habitants avaient dû gagner les limites du village en laissant ouvertes portes et fenêtres ; de nombreux dégâts furent constatés aux vitres et aux toitures des maisons situées au centre du village.
Les autorités militaires allemandes, dans un premier temps, ne permirent pas d’entreprendre des travaux, même provisoires, de restauration de l’église ; ce n’est que fin 1940 que commencèrent les travaux de démolition, de déblaiement, de triage et de stockage des différents matériaux récupérables.
Les offices religieux furent célébrés dans la salle du cercle catholique ; mais lorsque celle-ci fut, à son tour, sinistrée par la chute d’une bombe V1 qui tomba au centre du village, faisant six morts et de nombreux blessés, il fallut, du 28 décembre 1944 au mois d’avril 1945, célébrer les offices religieux dans l’atelier de serrurerie de Lambert Leclercq.
Dès 1941, le conseil de fabrique fit procéder aux premiers travaux de restauration du mobilier, principalement des trois autels qui avaient été relativement peu endommagés ; c’est aussi en 1941 que l’on dressa des plans pour la reconstruction de la tour et de son clocher, non plus au-dessus de la chapelle de Sainte Apolline mais au-dessus du parvis d’entrée. Les hostilités de la guerre retardèrent les travaux. Il faudra attendre jusqu’en 1948 pour faire aboutir les démarches entreprises pour la reconstruction de l’église. L’église restaurée fut à nouveau ouverte au culte et consacrée le 12 juin 1950, veille de la fête patronale (Saint Antoine de Padoue) de la paroisse, par Monseigneur Louis-Joseph Kerkhofs, Evêque de Liège, assisté du chanoine Simenon, du Père Amand, prieur de Chèvremont et d’un nombreux clergé venu des paroisses voisines, en présence d’une foule nombreuse ; le soir, un salut solennel fut présidé par le Père Albéric, abbé du Val-Dieu.
La reconstruction de l’église ne fut entièrement payée qu’en 1954. Le curé Auguste Goka alla prêcher dans toutes les paroisses de l’est de la Belgique pour recueillir des fonds ; il adressa une lettre à tous les curés de
Belgique ; de nombreuses paroisses, wallonnes et flamandes, répondirent généreusement à son appel. Une fois les dettes payées, il fut nommé à la paroisse Saint-Amand de Jupille ; il quitta Magnée avec regret, même si sa nomination était en fait une récompense et une promotion.
L’intérieur de l’église avait changé partiellement d’aspect : un accès était dorénavant prévu entre le transept gauche et la chapelle de Sainte-Apolline ; les murs étaient peints de manière uniforme et ne présentaient plus ni fresques ni figurines ; tous les anciens meubles avaient pu être restaurés et rentrèrent dans l’église, à l’exception de la chaire de vérité, d’un confessionnal, du merveilleux chemin de croix et du magnifique harmonium à quatre claviers.
Deux cloches sonnaient à nouveau dans le clocher, l’une de 325 kg, dédiée à Saint Antoine, l’autre de 75 kg, dédiée à Sainte Apolline, toutes deux portant le millésime de 1950.
Sur le nouveau vitrail central du chœur, trône la Sainte Vierge Marie ; elle surmonte le monogramme qui reprend les lettres A et M : ces dernières indiquent que l’année de la consécration de l’église, soit 1950, était une Année Mariale. La Vierge est entourée du Pape Pie XII et de Mgr Kerkhofs.
L'institut royal du patrimoine artistique donne, sur le site kikirpa.be, des renseignements intéressants sur le mobilier de l'église.
L'autel majeur est un autel à retable, sculpté dans du bois de chêne, se prolongeant, de part et d'autre, par un volet consistant en une peinture à l'huile sur bois.
Les sculptures sont l'œuvre, en 1905, de l'ébéniste-sculpteur liégeois Alfons Peeters. La partie centrale est une représentation de la crucifixion ; à gauche, on découvre une scène de la vie de Sainte Apolline d'Alexandrie ( voir plus loin le chapitre consacré à la dévotion à cette sainte) et, à droite, une scène de la vie de saint Antoine de Padoue montrant la génuflexion de la mule devant le Saint Sacrement.
Les deux peintures sont l'œuvre, en 1905, de l'artiste-peintre liégeois J.Colpa. Le volet de gauche représente le Pape Saint Clément et l'Evêque de Liège, Saint Hubert , lequel reçoit l'étole d'un ange; celui de droite, représente saint Laurent, diacre du Pape Sixte II et Saint Augustin, Evêque d'Hippone.
Enfin, sous la sculpture de la crucifixion, apparaît le tabernacle ciselé en laiton, avec verroterie, œuvre, en 1905, de l'orfèvre liégeois Joseph Wilmotte.
Le sculpteur Alfons Peeters a également réalisé, de 1910 à 1913, les deux autels latéraux, à retable eux aussi.
Celui de gauche est dédié à la Vierge : on y découvre les scènes de la Visitation et du Couronnement de la Vierge ;
celui de droite est dédié à Saint Joseph, avec les scènes du mariage de Joseph et Marie et de la mort de Joseph.
C'est également Alfons Peeters qui, en 1905, a réalisé les différentes boiseries du jubé, au fond de l'église.
On peut encore mentionner les fonts baptismaux, d'auteur inconnu, taillés, en pierre, dans la seconde moitié du XVIIIème siècle.
L'image de Sainte Apolline apparaît encore sur un vitrail de la chapelle et, comme déjà dit ci-dessus, le retable de l'autel majeur comporte une scène de sa vie. On peut aussi rappeler que le cercle paroissial, érigé en 1928, porte également son nom.
Sainte Apolline est spécialement invoquée pour la préservation et pour la guérison des maux de dents et des névralgies. Sa fête se situe le 9 février ; chaque année, une messe en wallon est célébrée le dimanche le plus proche de cette date.
NB. Comme pour quelques autres saints du calendrier, on peut évidemment s'interroger sur le caractère historique de la personne ; les amateurs de belles histoires peuvent en savoir plus sur Sainte Apolline. (voir le menu "Détails sur Sainte Apolline")
Les presbytères.
A l’époque où Magnée était attaché à la paroisse de Fléron, les vicaires de Magnée habitaient dans une maison qui avait été cédée à la cour des tenants en guise de fondation, en 1768. Lorsque le vicaire cessa de résider à Magnée, elle fut mise en location en 1836.
Dès son arrivée à Magnée en 1842, le premier curé de la paroisse de Magnée, l’abbé Strail jugea cette maison inhabitable ; des réparations étaient urgentes à l’intérieur, à la toiture et à la clôture du jardin ; ne pouvant compter sur aucun subside communal, il s’adressa directement aux paroissiens qui répondirent généreusement à son appel ; des hommes de métier vinrent bénévolement effectuer les travaux nécessaires.
Le bâtiment continuant à se dégrader, l’aide de la commune fut demandée dès 1852 mais il fallut attendre jusqu’en 1859 pour que la commune abandonne cette maison insalubre au conseil de fabrique et envisage la construction d'un nouveau logement pour le curé, selon les dispositions du décret de 1809. Le conseil de fabrique vendit la maison pour une somme modique, argent qui servit à repeindre la chapelle. Cette maison qui servit de premier presbytère existe encore aujourd’hui ; restaurée, elle est située rue de la carrière.
Quant au second presbytère, construit en 1865, il fut rendu à la commune en 1980, lorsque l’abbé Mawet, habitant au presbytère de Romsée, reprit la charge de la paroisse de Magnée.
Cette maison a été démolie en 2010, à l’occasion de la récente extension de l’école communale de Magnée
Les cimetières
Jusqu’en 1842, les obsèques des habitants de Magnée furent célébrées dans leur église paroissiale de Fléron ; ils étaient ensuite inhumés dans le cimetière tout proche. Seuls quelques «tenants» et membres de leurs familles furent enterrés à l’intérieur de la chapelle de Magnée. Le problème d’un cimetière communal à Magnée ne se posa qu’à l’occasion de la création de la paroisse.
Le conseil communal, en avril 1842, proposa de l’établir au centre du village, dans le prolongement du jardin de l’instituteur, sur le terrain où l’école avait été bâtie. Mais la députation permanente de la province rejeta ce choix.
Le conseil communal dut chercher une autre solution et acheta un terrain d’un peu plus de deux ares (à plus de 35 mètres de toute habitation) et le droit de passage pour y accéder à partir de la rue de la carrière. Ce premier cimetière fut béni par le doyen de Soumagne le 1er novembre 1843. D’après les registres des différents curés, 290 inhumations religieuses y eurent lieu ; les tombes s’alignaient à l’ombre d’une grande croix, soutenue, à sa base, par quatre boutants. Toutes les croix qui y furent pieusement dressées eurent beau rappeler aux générations suivantes le souvenir de leurs ancêtres ; aujourd’hui, il n’en reste rien : avec l’accord du gouverneur, le terrain de ce cimetière désaffecté fut vendu en 1978 avec le restant de la prairie.
Ce cimetière fut condamné car il était devenu trop exigu et n’était susceptible d’aucune extension. Dès 1893, le conseil communal examina l’achat d’un autre terrain dans le centre du village mais la commission médicale refusa cet emplacement, trop proche des habitations. C’est en 1897 que la commune acheta le terrain du cimetière actuel, situé au lieudit « la campagne du milieu du château ».Le cimetière fut béni le 30 septembre 1899 par le doyen de Soumagne et le sort a voulu que les quatre premières tombes soient celles de quatre petits enfants morts dans les derniers mois de 1899.
La petite chapelle du village
En parcourant le centre du village, par exemple à la recherche de ses maisons à potale, on peut voir, non loin de l'église, une petite chapelle chaulée, implantée à l'ombre de trois tilleuls. Elle est consacrée à la Vierge mais un mystère complet entoure son origine : aucun document (à la disposition de l'auteur de ces lignes) n'en parle et, à Magnée, nul ne sait à quand remonte sa construction.